Gestion durable des sols


<a rel="license" href="http://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/4.0/"><img alt="Creative Commons Lizenzvertrag" style="border-width:0" src="https://i.creativecommons.org/l/by-nc-sa/4.0/88x31.png" /></a><br /><span xmlns:dct="http://purl.org/dc/terms/"

Le sol n’est pas renouvelable à l’échelle d’une vie humaine. En Suisse, 54’000 ha de terres agricoles, c’est-à-dire la surface du Lac de Constance, ont définitivement été détruits entre 1985 et 2009. Ce chiffre correspond à 1m2 de sol bétonné par seconde. Malgré un renforcement de la loi sur l’aménagement du territoire en 2014, des sols de haute qualité continuent à être imperméabilisés, avec pour conséquence une diminution constante des habitats naturels, des sols agricoles et des zones de détente et loisirs. En parallèle, la dégradation des sols due à l’érosion, la pollution, la compaction et les contaminations se poursuivent en de nombreux endroits. Face à ce constat, les bases légales suisses doivent impérativement être appliquées et gagner en cohérence.

Impacts sur la biodiversité, la qualité du paysage et la sécurité alimentaire du pays

Ce sont les habitats naturels et les surfaces agricoles qui subissent le plus les conséquences du développement territorial et de l’aménagement de l’espace rural. Les sols agricoles sont soit détruits par l’implantation d’habitats et d’infrastructures, soit dégradés lors d’une exploitation trop intensive, mettant en péril à moyen terme la fertilité des sols. Longtemps orientée vers la périphérie des centres urbains, l’urbanisation a également entraîné un fort mitage du territoire. Les experts s’accordent à dire que la gestion inadéquate des sols fragilise donc la biodiversité, la qualité du paysage et la sécurité alimentaire du pays.

Qualité des sols et qualité de vie

Maintenir des surfaces suffisantes de sols de qualité est primordial pour l’agriculture, la nature, le bien-être de la population et l’attractivité touristique de la Suisse. De par leurs fonctions, les sols délivrent des contributions ou services essentiels qui nous permettent :

  • de cultiver des aliments locaux et sains;
  • de bénéficier de suffisamment d’eau potable;
  • de jouir d’espaces naturels (forêts, bords de lacs, etc.) et ruraux riches en biodiversité et propice à la détente;
  • d’habiter des villes au microclimat agréable;

Gérer durablement les sols revient donc à préserver notre cadre de vie ainsi que celui de la faune et de la flore.

Des instruments efficaces et une politique cohérente

Pour parvenir à une gestion durable des sols, les bases légales doivent gagner en cohérence, être renforcées mais surtout être appliquées. Le Programme national de recherche 68 « Utilisation durable de la ressource sol » achevé en 2018 a abouti à cinq rapports synthétiques, dressant des constats et des recommandations. Comme alternative à de nouvelles normes contraignantes, les politiques publiques doivent faciliter la prise en compte de la qualité des sols dans l’aménagement du territoire via des instruments adéquats tel l’indice de qualité des sols. Pour y parvenir à l’échelle nationale, il est néanmoins nécessaire de connaître l’état des sols et le type de fonctions qu’ils délivrent. Cette tâche est dévolue au Centre national de compétences sur les sols basé à la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires bernoise (HAFL).

sanu durabilitas agit pour une gestion durable des sols

La fondation sanu durabilitas est depuis plusieurs années impliquée dans le domaine de la gestion durable des sols. Elle collabore aussi bien avec le milieu scientifique que politico-administratif et le secteur privé et plaide pour intégrer la qualité des sols dans le domaine du développement territorial. Sanu durabilitas a notamment compilé et fait expertiser différents instruments, et publié ses résultats. Parmi eux, l’instrument « indice de qualité des sols » a fait consensus, jugé comme pertinent et fiable ; constat que les experts du PNR68 partagent. Pour autant que chaque partie prenante reconnait la nécessité d’agir concrètement, les solutions existent. Elles sont bénéfiques à la fois pour l’économie, l’agriculture, l’environnement et la population.


Projets au sujet de la gestion durable des sols

L’indice de qualité des sols

L’indice de qualité des sols (IQS) est un instrument qui vise à integrer la qualité des sols dans l’aménagement du territoire, grâce à la quantification des fonctions des sols. Dans l’optique d’une gestion durable de cette ressource, sanu durabilitas teste cet instrument à l’échelle communale et régionale avec des acteurs publics et privés.

 

> Projet Indice de qualité des sols (IQS)

> vers le site du projet qualite-sols.ch


Partenariat en faveur du sol

Dans le cadre du Partenariat Sols, nous nous engageons avec de nombreux partenaires publics et issus des secteurs de l’agriculture, de l’environnement, de l’aménagement du territoire ainsi que du monde scientifique à sensibiliser différents acteurs au thème des sols. Voici les membres du projet : AGRIDEA, l’Agroscope, la Société suisse de pédologie, l’Office fédéral de l’agriculture, l’Office fédéral du développement territorial, l’Office fédéral de l’environnement, Cercle Sol, Espace Suisse, la Haute école des sciences agronomiques, forestières et alimentaires, le Centre de compétences sur les sols, le Centre de compétence sol – Valais, la Société d’utilité publique économique de Berne OGG, Pro Natura, sanu durabilitas, l’Union suisse des paysans, la Fédération suisse des jardins familiaux, l’Union des villes suisses, la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage, l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage, la Haute école zurichoise des sciences appliquées ZHAW et divers cantons.

 

> Vous trouverez également des informations sur notre engagement sur qualite-sols.ch





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